Sujet : SORTIES LONGUES, DANS QUEL ORDRE? LA COURSE À PIED AVANT LE VÉLO?

Puisque je réserve mon week-end pour faire mes sorties longues en course à pied et en vélo. Est-ce qu’il y a véritablement  un ordre à respecter?

Effectivement, la normalité veut qu’un athlète amateur ait plus temps à sa disposition le week-end. Logiquement, il doit en profiter pour y dédier une sortie longue par journée et par discipline. Ces efforts sont nécessaires pour développer son endurance. Puisque le triathlète doit apprendre à courir avec des jambes déjà fatiguées, la recommandation courante est de s’entrainer à vélo le samedi et la course à pied le dimanche.

En début de saison, il est pourtant préférable de faire l’inverse. N’oubliez pas que la majorité des blessures sont le résultat d’un corps pas assez fort pour encaisser une charge d’entrainement. Il faut donc avoir une approche progressive. Cela ne sert donc à rien de prendre des risques inutiles en début de préparation. Il est donc préférable pour un athlète de faire sa sortie longue en course à pied le samedi et de donner suite à vélo, la journée d’après.

De plus, pour simuler la transition de vélo à la course à pied, courir 15 minutes après votre effort à deux roues s’avérera suffisant. Vouloir trop rapidement simuler les exigences d’une course entrainera un niveau de fatigue trop important pour les séances suivantes. Si l’athlète n’est pas en mesure de faire de la qualité les journées suivantes, en faire plus dans ses longues sorties aura des effets néfastes sur le long terme puisque l’athlète ne sera pas en mesure de rester constant dans ses entrainements.

À lire > Briques (enchainement vélo course à pied), à faire ou pas?
À lire > Session d’élite par Nicolas Billard, enchainement de 3 sessions.

Cet exercice d’enchainement entre les deux sports peut d’ailleurs être répété une autre fois durant la semaine. Idéalement, lors d’une séance de SST (Sweat Spot Traing – proche de l’intensité de course), l’athlète peut aussi enchainer avec un effort à pied où il tentera de simuler son effort de début de course à pied en course. Cet exercice permettra à l’athlète de prendre confiance et de tolérer certaines sensations.

C’est uniquement à l’approche d’une compétition que l’athlète devra simuler un enchainement plus long.

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Re : SORTIES LONGUES, DANS QUEL ORDRE? LA COURSE À PIED AVANT LE VÉLO?

BRIQUES (ENCHAINEMENT VÉLO – COURSE À PIED) À FAIRE OU PAS.

La question revient annuellement. Est-il nécessaire d’enchainer la course à pied après le vélo ? Les élites ont très souvent cette faculté apparente de courir comme s’ils n’avaient rien donné à vélo. Quel est leur secret ? C’est pourtant une spécificité déterminante pour avoir de la réussite d’un triathlon, non ?

La réalité est que lorsqu’on pose le vélo durant une course, on est déjà entamé physiologiquement et mentalement. Votre technique peut s’avérer assez éloignée de celle que vous adoptez durant vos entraînements isolés de course à pied. Si la vitesse en course à pied est le produit d’une foulée économique qui vous permet d’aller plus vite avec moins d’effort, tout ce gain s’envolera si vous n’êtes pas en mesure de reproduire votre meilleure technique en course dans ces conditions.

Il existe un consensus (en longue distance) qui affirme qu’il n’est pas nécessaire d’intégrer régulièrement à l’entraînement les enchainements . Pourtant, cela ne semble pas se vérifier dans l’entraînement des meilleurs athlètes.

L’argumentaire pour dissuader les athlètes de courir fréquemment après le vélo est que vous risquez de vous blesser avec une technique imparfaite ou que cela entraînera une surcharge trop importante.

Il existe deux types d’enchainement.
La première est de simuler la longueur d’une course (appelé brique au Québec puisque cela illustre la lourdeur de nos jambes). Disons que votre temps en 70.3 est de 4:30. Un athlète pourra rouler 3:30 à une allure d’endurance et courir 1 heure. Le but est d’apprendre au corps d’être actif durant une longue période.


Mais l’enchainement qui vous sera le plus bénéfique (exercice de transition) est celui qui est pratiqué après un entraînement intensif à vélo puisqu’il sera plus proche de votre effort de course. Il suffit de courir 10 à 20 minutes à la vitesse à tenir en course. Certains entraîneurs vous encouragent à faire un effort progressif. Le but est de retrouver une bonne technique en course et de se forger un mental.

Cette répétition vous permettra de prendre confiance bien que vos jambes soient déjà entamées. La sollicitation musculaire entre les deux sports étant différente, il faut apprendre à faire la transition et devenir confiant d’avoir la faculté à “récupérer” ses jambes même si ses sensations ne sont pas présentes sur les premières foulées.

Cet exercice est une phase importante si vous n’avez toujours pas réalisé de temps en course à pied lors de vos triathlons à la hauteur de votre potentiel sur des courses à pied “sèches” (sans vélo avant). La répétition dans ce type d’enchainement devrait vous mettre en confiance sur cette habileté spécifique.

Et les alternatives ? Il existe la méthode inversée. Un athlète peut faire des intervalles en course à pied et faire ses périodes de récupération en vélo. C’est surtout pratique lorsque vous êtes équipé d’un tapis roulant et d’un home-trainer.

Même si vous pouvez être créatif dans ce domaine, il demeure important de continuer de courir avec des jambes fraiches. La raison est simple. Courir à haute vitesse reste un encouragement à développer une bonne technique avec une cadence haute et une amplitude dans le mouvement.

Évidemment, cela doit être incorporer dans vos entraînements en concordance avec votre charge actuelle.

À vous de tester maintenant, de vous challenger et d’y prendre plaisir.

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