Me voilà rentré ! Merci à tous pour vos encouragements et vos félicitations.
Je confirme qu’à Lanzarote, le vent n’est pas une légende. La principale difficulté de l’épreuve cycliste n’est pas la dénivelée, mais bien le vent, omniprésent sur tout le parcours. Il est fatigant, abrutissant et déstabilisant, obligeant à être vigilant. Ainsi, des faux plats descendants sont parfois bien plus difficiles que certaines montées. Il y a une belle descente technique avec des virages en épingle à cheveux où l’on se fait secouer la pulpe quasiment à chaque entrée et sortie de virage. S’il y a de très bons revêtements, certains sont très abîmés, accentuant la difficulté et réduisant encore la vitesse moyenne. Et on paie au marathon le jus qu’on a laissé sur le vélo.
En revanche, le parcours vélo est magnifique et fascinant. On roule parfois en bord de mer où l’on peut admirer de belles vagues, également au milieu des volcans et d’immenses coulées de lave chaotiques, datant tout juste de 1730, année de la dernière éruption volcanique majeure sur l’île (la dernière petite manifestation datant de 1824). Aucun arbre pour indiquer la direction du vent sur la quasi totalité du parcours. Les paysages et le vent donnent l’impression de parcourir 180 km sur le sommet du Mont Ventoux. Paysages à la fois majestueux et inhospitaliers.
Concernant la natation, malgré les délais pour entrer dans l’eau (on part sur un front beaucoup moins large qu’à Nice) et la cohue des 1 ères centaines de mètres, je fais la 1 ère boucle en 40 mn. Je me sentais mieux dans la 2 ème boucle (identique à la 1 ère) avec en plus moins de gène pour nager du fait de l’étalement des nageurs. Pourtant, je sors en 1h25, mon temps habituel puisqu’à Nice, je fais 1h24 en 2012 et 1h26 en 2013. Le vent avait dû se lever lors de la 2 ème boucle, car d’autres ont ressenti le même effet.
Enfin, j’ai « un peu » subi les 10 derniers km du marathon où, pour la 1 ère fois dans un triathlon, je perds des places à la course à pied. Mais je crois que ça a été difficile pour beaucoup car il y avait bien plus de coureurs qui marchaient pendant le marathon qu’à Nice. D’autant plus qu’il avait des petites montées qui faisaient très mal dans le 2 ème semi. Marathon situé sur le front de mer, avec 2 boucles de 16 km et 1 de 10,2 km.
C’est donc un très bel Iron Man, exigeant, plus difficile que Nice, que je recommande à ceux qui en ont déjà fait un avant. Si j’avais commencé par celui-ci, je ne sais pas si j’en aurais fait un autre après. En tout cas, je suis content de l’avoir fait, de surcroît en me classant dans la 1 ère moitié au général (1074 ème, 1009 homme) et presque dans le 1er tiers dans mon groupe d’âge (84 ème). Je me classe même (surprenant !) dans la 1 ère moitié en natation, 1055 ème (mieux qu’à Nice !), 890 ème en vélo et 926 ème au marathon. Je le recommande d’autant plus qu’après l’épreuve, on peut passer à Lanzarote de très belles vacances.
Les classements de l’épreuve que je viens de donner sont les plus récents et les définitifs. Concernant les classements par discipline, ce sont ceux qui m’ont été donnés là-bas par l’organisation. Celui de la natation donné par SUSSU me paraît plus réaliste que celui que je donne …
"A chacun son Everest"